Essonne. À Grigny, Fabien Roussel échange avec les habitants et loue la "richesse" des banlieues (22/01/2022)
En visite en Essonne jeudi, le candidat PCF à l’élection présidentielle a insisté lors d'échanges avec les habitants sur la lutte contre la pauvreté et la "richesse" des banlieues.
Une rencontre populaire dans une ville populaire. Jeudi 20 janvier 2022, Fabien Roussel, le candidat PCF à l’élection présidentielle a ponctué son déplacement en Essonne par une réunion d’échanges à Grigny avec des habitants avant de prononcer un discours dans lequel il a insisté sur la lutte contre la pauvreté, la précarité et les inégalités territoriales.
« Les gens ont pu s’exprimer »
Face à lui, le député du Nord a trouvé une centaine d’Essonniens venus braver le froid pour trouver une place à l’intérieur du centre culturel Sidney Bechet, dans le quartier de la Grande Borne, au cœur de la ville la plus pauvre de France métropolitaine d’après l’Observatoire des inégalités.
Pendant plus d’une heure, Fabien Roussel s’est prêté au jeu des question-réponses balayant un large spectre de thèmes : accès à la santé, sécurité, prix de l’énergie, moyens pour le tissu associatif, l’Europe ou encore la situation au Mali.
Un échange qui a plu à Killian, 22 ans. « Les gens qui ont pris le micro ont pu partager leur ressenti, s’exprimer et poser leur question sans être interrompu, ce n’est pas toujours le cas dans ce type de réunion politique », se réjouit cet habitant de Lisses.
« Un signal fort à destination des banlieues »
« Le fait qu’il vienne ici à Grigny, où se concentrent les difficultés c’est un signal fort qu’il envoie à destination des banlieues », estime le jeune homme venu se faire une idée des mesures portées par Fabien Roussel qu’il estime « sous-relayé dans les médias ».
Face aux habitants, le secrétaire général du PCF a surtout insisté sur le « désengagement de l’État » dans les services publics dont les banlieues font les frais, proposant notamment la création de 500 000 emplois dans les services publics à travers le pays.
Un engagement qu’a apprécié Maria, infirmière scolaire à la retraite : « Les gens ici souffrent, ils ont des besoins qu’ils ne peuvent pas satisfaire. Mettre davantage de services publics serait forcément utile », estime cette habitante de Viry-Châtillon.
Hausse des salaires et des pensions de retraite
Le candidat n’a pas manqué de saluer « l’exemple » de l’action menée par la municipalité de Grigny, félicitant le maire (PCF) Philippe Rio pour sa récompense de meilleur maire du monde avant d’élargir sur la « richesse des banlieues qu’on oublie bien souvent » et l’importance du tissu associatif qui y « remplace les carences de l’État ».
« C’est dans ces quartiers qu’il y a une richesse associative comme nulle part ailleurs à la fois belle et forte », a-t-il déclaré avant de promettre une loi de programmation inspirée de l’appel de Grigny afin de « réparer les banlieues ».
Par la suite, le candidat à l’élection présidentielle a surtout rappelé sa volonté de redonner du pouvoir d’achat des Français dans un contexte de hausse des prix de l’énergie « causée par le libéralisme ».
Pour cela, le député souhaite augmenter les salaires notamment le SMIC à hauteur de 1 800 euros bruts mensuels ainsi que les pensions de retraites que « ne pourront pas descendre en dessous de 1 200 euros par mois » et un revenu mensuel minimal de 850 euros pour les étudiants à l’université. Autant d’annonces qui furent chaleureusement applaudies par l’assistance.
« L’argent coule à flot pour une poignée de familles »
Déplorant à plusieurs reprises l’enrichissement des 500 familles les plus riches de France durant ces deux dernières années marquées par la crise sanitaire, Fabien Roussel a affirmé vouloir taxer les dividendes distribués par les entreprises à leurs actionnaires.
Yvette et Julien, un couple de retraités venu de Savigny-sur-Orge acquiesce : « Comme Fabien Roussel l’a dit, l’argent coule à flot pour une poignée de familles, alors qu’il y a de plus en plus de pauvres y compris chez les retraités. Il faut d’une répartition plus juste et plus équitable des richesses ».
« D’autres choix sont possibles dans cette campagne », a insisté Fabien Roussel à la fin de son discours appelant face aux idées d’extrême droite à « porter un autre vent » invitant l’assistance à aller discuter, persuader, convaincre.
« Un candidat rassembleur »
À l’issue de la réunion, Inès, 21 ans reconnait avoir été convaincue par le candidat.
« Je me suis reconnue dans ce qu’il a pu dire spécifiquement sur les valeurs d’égalité, de fraternité et de justice qu’il a véhiculé », confie cette habitante d’Évry-Courcouronnes qui va « parler de la candidature » du candidat communiste dans son entourage afin « d’éveiller leur curiosité ».
« J’ai de l’espoir pour la suite de la campagne, je pense que Fabien Roussel est capable de rassembler particulièrement la jeunesse qui éprouve un sentiment de dégoût vis-à-vis de l’offre politique actuelle », affirme la jeune femme.
12:25 | Tags : fabien roussel, grigny | Lien permanent | Commentaires (0)