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LES AMIS ANATOLIENS D'EVRY

L'association a été créée dans l'intérêt de promouvoir la culture anatolienne à Évry grâce à des débats sur des questions d'actualités mais aussi des fêtes pour faire connaître notre culture diversifiée.

Présentation de l'association par Helin Nuage, secrétaire de l'association à écouter en podcast}}}

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Anatolie en turc Anadolu, du grec Anatolê (le Levant, l'Orient, c'est-à-dire les pays à l'est de Constantinople)

GÉOGRAPHIE

Anatolie, natolè (« lever du Soleil », d'où « le Levant, l'Orient ») est le nom sous lequel les Byzantins désignaient la partie de leur empire constituée par la péninsule occidentale de l'Asie délimitée au nord par la mer Noire (Pont-Euxin), à l'ouest par la mer de Marmara (Propontide) et la mer Égée, et au sud par la Méditerranée orientale. Cette péninsule, soudée à l'Asie par les chaînes du Caucase, d'Arménie et d'Iran, est séparée de l'Europe par les détroits des Dardanelles (l'Hellespont des Grecs anciens) et du Bosphore. Le nom d'Anatolie (Anadolu) a été repris depuis 1923 par les Turcs pour désigner la partie asiatique de leur État y compris l’Arménie et le Kurdistan (la partie européenne recouvrant le sud-est de l'ancienne Thrace). Il est utilisé par les archéologues qui étudient les premières civilisations de cette région.

Dans un sens plus restreint, l'Anatolie est la partie intérieure de cette péninsule, formée par un haut plateau dont l'altitude est partout supérieure à 800 m et où se dessinent des cuvettes (Afyon, Kayseri), parfois occupées par des lacs salés (Tuz Gölü) ; cette région, steppique dans son ensemble, a été le berceau du peuple turc qui y a fixé sa capitale, Ankara.

Le plateau anatolien est ceinturé d'importants systèmes montagneux : au nord, le long de la mer Noire, l’arc Pontique aux versants érodés par les fleuves tributaires de la mer Noire ; à l'Ouest, quelques chaînons montagneux perpendiculaires au rivage projettent leurs pointements rocheux jusque dans la mer Égée, où ils s'effilent en de nombreuses îles ; au Sud, les chaînes du Taurus et de l'Anti-Taurus s'étirent jusqu'aux montagnes d'Iran, où elles rejoignent l’arc Pontique, constituant un bastion de hautes terres continentales et froides dominées par le cône volcanique de l'Ararat, point culminant de la Turquie (5 165 m).

Le climat de ce haut plateau intérieur est continental : les étés y sont chauds et secs, les hivers rigoureux et les précipitations médiocres et irrégulières. À l'est, en raison de l'altitude, les précipitations plus abondantes permettent la croissance de forêts. Cette Turquie orientale est peuplée par des populations kurdes.

L'Anatolie est avant tout une terre céréalière, tandis que dans les bassins l'irrigation progresse. Longtemps massivement rurale, elle s'urbanise rapidement de nos jours.

HISTOIRE

Une terre disputée

L'Anatolie passe à la vie agricole à partir du VIIIe millénaire. Entre 6500 et 5500 avant J.-C., elle possède à Çatal Höyük (Lycaonie) une agglomération villageoise importante (6 000 habitants). À partir du milieu du IVe millénaire s'édifient des forteresses, autour desquelles, en Anatolie centrale (Cappadoce, Lycaonie, Cilicie), se constituent bientôt de petits royaumes. Les premières villes apparaissent avant 2000 avant J.-C.

À partir du xviiie s. avant J.-C., une dynastie des Hittites, peuple indo-européen, unifie le Hatti (Cappadoce) et cherche notamment à assujettir les Hourrites, qui de l'Anti-Taurus ont débordé en Cappadoce orientale et contrôlent de nombreux royaumes en Syrie, Mésopotamie, Anatolie orientale. L'Empire hourrite du Mitanni est ruiné par les Hittites vers 1371-1345 avant J.-C. Mais, vers 1191, les États anatoliens, épuisés par les guerres, sont ruinés par les Peuples de la Mer. Ceux-ci font place à des groupes guerriers qui s'installent sur les ruines des cités.

Des États « néo-hittites » occupent la Cilicie et la région du Taurus. Ils sont annexés par l'Assyrie, qui les a attaqués à partir du ixe siècle avant J.-C. À l'est, des descendants ou parents des Hourrites forment le grand royaume de l'Ourartou (vers 870-600). Au centre de l'Anatolie, les Phrygiens constituent vers le milieu du viiie siècle un État puissant, ruiné par les Cimmériens (début du viie s. avant J.-C.). Ceux-ci s'en prennent ensuite, et en vain, aux Lydiens, dont le royaume tente, après celui des Phrygiens, de dominer toute l'Anatolie. Mais les Lydiens se heurtent aux Mèdes et doivent accepter avec eux une frontière commune (585 avant J.-C.).

Une terre occupée

Le Perse Cyrus met fin à la domination de Crésus, dernier roi des Lydiens (547), après avoir détrôné le roi des Mèdes. La domination des Perses (de 546 à 333 avant J.-C.), après Cyrus, n'est que nominale, laissant le champ libre à l'hellénisme venu des cités grecques de la côte occidentale : l'Anatolie devient l'Asie Mineure.

Occupée par Alexandre le Grand, l’Asie mineure est partagée à sa mort entre ses généraux. Une grande partie de la péninsule passe alors aux mains des Séleucides.

Au iiie siècle, certains États proclament leur indépendance (la Bithynie, le Pont, la Cappadoce), tandis que naissent le royaume de Galatie (fondé par les Galates) et le royaume hellénistique de Pergame (fondé par les Attalides).

Peu à peu, la région est conquise par les Romains et lors du partage de l’Empire romain, elle est intégrée à l’Empire byzantin. Au xie siècle, elle passe sous domination turque avant d’être rattachée à l’Empire ottoman. En 1923, elle fait partie de la nouvelle république de Turquie.

Sources Larousse

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