Très beau hommage officiel de la municipalité d'Evry au groupe Manouchian sur le lieu même de son arrestation. Un lieu situé au bord de Seine, près de la gare où est érigé un monument considéré par les représentants même de la la FCRFA comme une réussite et sobre.
A noter la présence des représentants du Préfet, des associations des anciens combattants (ARAC, FNACA, UNC, Association des Résistants et combattants d'Arménie...), des élus dont la première maire adjointe Danielle Valéro et Jacques Longuet qui ont fait un très beau discours très émouvant et qui représentaient le Maire, aux habitants présents malgré le mauvais temps.
Ecoutez ici en podcast un entretien exclusif pour Radio Evry du secrétaire de la FCRFA(1)}}}
(1)FEDERATION DES COMBATTANTS ET RESISTANTS FRANCO-ARMENIENS (F.C.R.F.A.)
Objet : honorer la mémoire des martyrs, des combattants, des résistants Arméniens morts pour la France à l’instar du combattant et résistant feu le Commandant Missak Manouchian ainsi que le survivant de son groupe Arsène Tchakarian ; faire reconnaître le génocide des Arméniens par les citoyens Français, combattre le négationnisme ainsi que le révisionnisme ; acter et participer aux différentes manifestations organisées dans ce cadre en France et à l’étranger .
Biographie
Missak Manouchian, d’origine arménienne, est né en 1906 à Adiyaman. Ses premières années sont marquées par la perte de ses proches, emportés par la politique génocidaire de la Turquie contre son peuple et qui fit entre huit cent mille et plus d’un million de victimes. Après avoir séjourné dans un orphelinat français en Syrie, Missak Manouchian parvient à venir en France en 1925, à l’âge de dix-neuf ans. D’abord menuisier, Missak Manouchian devient tourneur aux usines Citroën. Mais la crise de 1929 précipite son licenciement. En 1934, sensible aux combats politiques, il rejoint un groupe communiste arménien et dirige le journal, le Zangou.
Militant actif, il est souvent confronté à la police et subit des affectations dans les usines du Morbihan puis de la Sarthe à l’heure de la défaite et de l’instauration du régime de Vichy. En 1940, après un internement au camp de Compiègne, Missak Manouchian décide de se consacrer à la résistance armée. Aussi, en février 1943, il intègre à Paris les francs-tireurs et partisans – main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), adepte de l’action de résistance. Son groupe de résistants est exclusivement composé d’étrangers. Italiens, Polonais, Hongrois et Arméniens, ils sont, pour la plupart, de confession juive.
Ils accomplissent des dizaines d’attentats. Leur coup d’éclat le plus marquant est l’exécution du général Julius Ritter (1893-1943), nommé en France pour y superviser le recrutement de la main d’œuvre destinée au service du travail obligatoire (STO).
Missak Manouchian est finalement arrêté le 16 novembre 1943 à Evry, comme vingt-deux autres de ses compagnons. Leur procès se déroule en février 1944 et fait l’objet d’une vive propagande nazie, via une affiche placardée sur les murs de Paris, qui dénonce Missak Manouchian et ses camarades. Contre toute attente des autorités allemandes, celle que l’on surnomme l’Affiche rouge devient le symbole de l’engagement des étrangers dans la Résistance. Manouchian et ses compagnons sont fusillés le 21 février 1944, au mont Valérien… Là même où un millier d’autres résistants furent fusillés au cours de ces années noires. Missak Manouchian meurt à l’âge de 37 ans. À ce jour, Arsène Tchakarian est le dernier survivant du groupe Manouchian, symbole de cet engagement en France des étrangers dans la Résistance.