Saith Bautista artiste peintre a réalisé une très belle fresque au Quartier du Champtier du Coq. Il est venu expliquer comment il a réalisé cette fresque devant une vingtaine d'habitants particulièrement intéressés.
Son parcours atypique a donné un relief particulier à cette fresque. D'origine Mexicaine, habitant Evry au quartier des Pyramides, influencé par les couleurs de son pays d'origine mais également de la Polynésie où il a séjourné plusieurs mois, par la littérature française et la France pays des Droits de l'Homme il a réalisé cette œuvre à partir de cette personnalité, mais également en prenant en compte la spécificité du quartier du Champtier du Coq et de ses habitants.
Saith BAUTISTA | 1976 | Teziutlan, Mexique
" Les couleurs ont un goût de bleu, sentent le jaune, sont rouge au touché, se voient en blanc et parfois elles peuvent s'entendre noir. Sans tous ces sens on finit par être invisibles et avec eux tout commence et termine inlassablement... " S. B.
" L’essentiel dans mon œuvre plastique est de représenter une réflexion sur les processus que j’observe dans mon entourage (passés et présents) ainsi que ceux qui sont au-delà de moi, loin de mon expérience; mais aussi les petits processus internes communs à l’être humain (une réflexion, un plaisir, un sentiment) qui ne sont pas attachés à une expérience culturelle particulière, mais plus universelle ou « globale ».
L’agencement plastique des matériaux dans certaines de mes œuvres reste classique, comme le bois et les tissus, l’acrylique ou l’huile, mais dans certaines autres mon objectif est de chercher leurs possibilités esthétiques, les nouvelles relations entre les ressources matérielles (physiques) et les ressources de l’esprit, qui peuvent toujours être réinventées.
En tant qu’être humain, dans mes œuvres, je cherche un espace de pleine liberté d’esprit, toujours lié aux couleurs non réfléchies de l’enfance jusqu’aux couleurs révolutionnées ou contaminées au cours du chemin qui mène à la maturité. En tant qu’artiste, je me sers de tout ce que j’ai appris en voyant ou lisant des œuvres d’artistes « petits » ou « grands », qui ont construit l’histoire « petite » ou « grande », vivants ou morts, contemporains ou classiques et dans un moment spécifique, lors de la conception d’une idée, je les laisse me parler sans opposer aucune résistance. Lors de ce processus je réussis à savoir si j’utilise la peinture acrylique ou le crayon, si l’œuvre sera fragmentée ou entièrement sur une toile. Et enfin, je cherche les personnages centraux, concepts que j’ai poursuivis depuis mon adolescence : la vie, la mort, la renaissance ou le cycle complet; l’eau, le feu, la terre et l’air; l’ordre et le chaos, l’ombre et la lumière, le nombre ou le néant… "
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