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La ville de Grigny porte plainte contre Zemmour pour diffamation envers une collectivité publique

A partir de ce jour se tient au TGI de Paris le procès intenté par la ville de Grigny contre Eric Zemmour.

Sur l’antenne de BFMTV, le 10 novembre 2016, dans le cadre d’un débat qui l’opposait à Raphaël Glücksmann, Eric Zemmour déclare à propos de Grigny et plus particulièrement du quartier de la Grande Borne : « on a parlé de la Grande Borne à Grigny tout à l’heure, on a parlé du quartier de la Grande Borne… Qu’est-ce que c’est ? Ce n’est pas la France, c’est une contrée l’on n’est plus en France, où il y a un régime étranger qui s’impose, où la police française ne rentre plus, où la loi de la République ne s’applique plus, et où l’on est sous une loi qui mélange la loi des caïds et la loi islamique (…) »

La ville a porté plainte pour diffamation envers une administration publique.

« Eric Zemmour se présente comme un journaliste. Ce métier obéit à des règles déontologiques. Pour un journaliste digne de ce nom, la désinformation des faits, le mensonge sont des fautes professionnelles. Si monsieur Zemmour exerçait vraiment ce métier de journaliste, il aurait pu parler de l’existence depuis 10 ans au cœur de la Grande Borne d’un centre de formation et de professionnalisation qui forme des dizaines de jeunes adultes aux métiers de la fibre optique. Ou encore de cette association DECIDER qui a ouvert dans un appartement du quartier un petit musée qui reçoit des œuvres prêtées par des musées nationaux dont le Louvre. L’association a, par exemple, exposé au cœur le code Hammurabi qui est considéré comme le premier texte juridique. Il aurait pu aussi parler des actions menées localement par la police avec des médiateurs de la ville. Chaque année 1 000 jeunes grignois sont concernés par ces actions préventives et rencontres entres des policiers et des scolaires pour se défaire des préjugés et des stéréotypes. Mais Eric Zemmour préfère à cette vérité répandre un venin de clichés.

Les habitants de la Grande Borne et l’ensemble des Grignoises et Grignois sont diffamés par ces propos. En 2015, après les attentats, nous avons remis au président de la République un manifeste de la République pour tous. En 2017, c’est ici à Grigny qu’un appel national a été lancé pour les banlieues et les quartiers populaires. Les habitants ne demandent rien d’autre que de vivre dans la République. Ils ne demandent rien d’autre que l’égalité. Ce procès c’est pour nous rendre la dignité.

Ces propos haineux sont un véritable un poison dont il faut mesurer les conséquences. Cette libération de la parole favorise le passage à l’acte. L’agresseur de la mosquée de Bayonne fait partie des groupes de soutien à Eric Zemmour qui existent sur les réseaux sociaux et propagent des idées nauséabondes. Il est temps de dire stop au mensonge, stop à la haine.

Sources Cidefe

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